Les Organismes de Protection Sociale (OPS) ne cessent de renforcer les contrôles de la qualité des données transmises. L'ACOSS effectue notamment de plus en plus de contrôles entre les données agrégées (bordereaux de cotisation URSSAF) et les données nominatives (blocs 78, 79, 81), avec bien souvent l'obligation, lorsqu'il y a des anomalies, de devoir établir des déclarations rectificatives. Et quand on sait combien cela peut être pénible, il est bien préférable de limiter au maximum les erreurs.
Or, si l'outil de contrôle DSN-VAL, dont l'usage s'est largement répandu, est en mesure de détecter un grand nombre d'erreurs de syntaxe si l'on peut dire, il ne préjuge en rien de la qualité des données contenues dans la déclaration. Comme on le disait déjà dans la note d'actualité Contrôle des DSN : on ne peut pas y déroger, un contrôle approfondi de chaque DSN mensuelle est le seul garde-fou réellement efficace.
Cela étant, au fil du temps, la quantité de données à contrôler ne cesse d'augmenter. Au rythme où cela évolue, on aura en 2021 plus de données nominatives transmises que de valeurs numériques apparaissant sur un bulletin simplifié ! L'URSSAF et la DGFiP ne cessent d'en ajouter à chaque version de la norme.
Sur l'état de contrôle d'une DSN, on a désormais plus de 30 données numériques nominatives qui apparaissent dans le corps du tableau, et c'est sans compter les nombres d'heures d'une part, les assiettes et montants de cotisations à destination des OC d'autre part, qui sont eux-aussi nombreux. En norme P21V01, l'URSSAF attend désormais la quasi-totalité des cotisations (assiettes, taux et montants) nominativement. La quantité de données que cela engendre rend les étapes de contrôles plus que fastidieuses.
C'est dans ce cadre que nous proposons un nouvel outil de contrôle de cohérence des données transmises dans une DSN. Cette nouvelle étape de contrôle est totalement intégrée à LDPaye. Elle s'intercale après le contrôle effectué par DSN-VAL et avant l'envoi de la déclaration par l'API-DSN.
Le principe est le suivant :
Cela étant, il est difficile d'établir ces règles, car certains principes qui se vérifient habituellement, en marche normale si l'on peut dire, peuvent s'avérer inadéquats dans certaines conditions particulières. C'est pourquoi ces contrôles ne sont jamais « bloquants ». Vous avez toujours la possibilité de passer outre les anomalies qui sont signalées et d'envoyer quand même la DSN en l'état. Toutefois, pour chaque anomalie qui sera signalée à l'avenir par cet outil, il est vivement recommandé de s'assurer qu'elle n'est pas due à une erreur de paramétrage de la DSN, mais bien à une situation « inhabituelle » du point de vue des assiettes, montants de cotisations ou de réductions.
Dans la version diffusée pour janvier 2021, cet outil applique déjà une cinquantaine de règles, ce qui devrait déjà éliminer bon nombre d'erreurs ou oublis de paramétrage. Et l'expérience aidant, nous compléterons et affinerons ces règles au fil du temps.
Limitations actuelles de ce contrôle de cohérence :
Mode opératoire : pour lancer ce contrôle, c'est très simple : dans la fenêtre d'envoi d'une DSN, une nouvelle case à cocher Contrôler la cohérence des données contenues dans la DSN est présente juste après la case à cocher Contrôler la syntaxe du fichier avec l'outil standard de contrôle DSN. Si aucune anomalie n'est signalée par ces deux outils, vous obtenez directement le message de confirmation d'envoi de la déclaration par l'API-DSN. En présence d'anomalies, une fenêtre propre à chaque outil (DSN-VAL d'un côté, Cohérence des données de l'autre) les présente. Voici celle correspondant aux nouveaux contrôles de cohérence entre les différentes valeurs déclarées :
Dans cette fenêtre, comme désormais dans celle présentant les anomalies de structure signalées par DSN-VAL, on a trois choix possibles matérialisés par trois boutons au bas de la fenêtre :