7.5 Arrêts de travail

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Depuis la mise en place de la DSN, la saisie des arrêts de travail est indispensable car ceux-ci doivent être déclarés par l'employeur, sous la forme de DSN événementielles de nature 04-Signalement Arrêt de travail et dans certains cas 05-Signalement Reprise suite à arrêt de travail.

En sus de cette gestion rendue obligatoire pour la DSN, on dispose dans LDPaye d'une gestion dite « avancée » de ces arrêts de travail, l’objectif étant de « générer » les différents éléments variables (absence, maintien de salaire…) qui découlent de cet arrêt, au fil des mois pour les arrêts qui se prolongent, tout cela en fonction des droits de chaque salarié. Cette gestion avancée est décrite dans les deux sous-chapitres qui suivent.

Important : si vous ne mettez pas en œuvre la gestion avancée des arrêts de travail, le fait de saisir un arrêt de travail n’a aucune incidence directe sur les bulletins de paye ; il faut « traduire » l’impact de l'arrêt sur les bulletins de paye, en saisissant des rubriques d’absence et éventuellement de maintien de salaire, au mois le mois.

On dispose simplement d'une petite aide en saisie des éléments variables (uniquement dans le mode de saisie « par salarié »), où la présence d'un arrêt de travail recouvrant partiellement le mois de paye en cours pour le salarié en question est signalée (libellé en rouge foncé en bas à droite). On peut même, depuis cette saisie des éléments variables, basculer sur la gestion des arrêts de travail du salarié concerné, via le bouton Arrêts travail situé juste en dessous de cette mention.

Saisie des arrêts de travail (minimum requis pour les DSN)

Celle-ci s’opère depuis le menu Gestion/Arrêt de travail ou par l’icône correspondant de la barre d’outils. La fenêtre présente par défaut tous les arrêts survenus depuis le premier jour du mois qui précède le mois de paye en cours.

Différents critères de recherche et de filtrage sont proposés en partie haute :

Lors de la création ou modification d’un arrêt de travail, on doit renseigner les éléments suivants :

Cadre Arrêt de travail


On dispose donc de 4 dates (sans compter la date de l'accident, qui ne concerne que les arrêts pour cause d'accident de travail ou de service, accident de trajet ou maladie professionnelle). On renseigne dans un premier temps la date de début de l'arrêt. Le système propose en retour la date du dernier jour travaillé comme étant la veille du début de l'arrêt, ce qui convient bien dans le cas général. En cas d'arrêt consécutif à un autre arrêt antérieur, c'est là qu'il faut intervenir pour indiquer la date exacte du dernier jour travaillé, date qui est importante puisque c'est à partir de celle-ci qu'est déterminée la période des droits à l'indemnisation.

On renseigne dans un second temps la date de fin prévisionnelle.

Enfin, on peut saisir la date de fin de l'arrêt, si l'on connaît avec certitude la fin des droits pour cet arrêt. Cela peut être dû :

Cette date de fin de l'arrêt est utilisée dans la gestion avancée des arrêts de travail : le calcul des droits ne se fera pas au-delà de celle-ci.

Pour faciliter la saisie de toutes ces dates, plusieurs automatismes sont en place :

Important : en cas de prolongation d'un arrêt de travail, il ne faut pas recréer un nouvel arrêt, mais seulement modifier la date de fin prévisionnelle de l'arrêt courant. La saisie d'un nouvel arrêt de travail consécutif à un arrêt antérieur ne doit être faite que lors d'un changement de motif de l'arrêt : un arrêt maternité faisant suite à un arrêt maladie, un arrêt maladie faisant suite à un arrêt pour accident de travail...

Cadre subrogation

Les champs présents dans ce cadre ne sont à renseigner que si vous voulez pratiquer la subrogation pour cet arrêt de travail. La subrogation de l'employeur est le fait qu’en cas d’absence d'un salarié pour maladie, maternité ou paternité, ce dernier autorise l'employeur à percevoir pour son compte les indemnités de maladie versées par l'assurance maladie. En contrepartie, l'employeur doit maintenir le salaire à hauteur des indemnités reçues.

Cadre Reprise

Les champs présents dans ce cadre sont renseignés bien souvent dans un second temps, quand on a connaissance de la date de reprise effective du travail. Cela étant, il est tout à fait possible, pour un arrêt court, de saisir simultanément les données de l'arrêt et de la reprise.

Cadre DSN

Dans le dernier tiers de l'écran, on trouve un cadre présentant l'état d'avancement quant à la transmission de cet arrêt en DSN.
Les principaux états possibles sont :

Dans ce deuxième cas, on peut avoir des informations complémentaires, si les données courantes de l'arrêt de travail diffèrent de celles qui ont été transmises en DSN. C'est le cas si on a modifié l'arrêt de travail après avoir envoyé la DSN événementielle. Il faut alors se poser la question de la retransmission de l'arrêt de travail pour corriger les données transmises initialement en DSN et corrigées dans LDPaye depuis.

Exemple de libellé complémentaire :

De la même façon, on est informé si une DSN événementielle de reprise a été envoyée :

Cadre Bordereaux d'IJ SS

Ce cadre est affiché tout en bas de l'écran. Il présente, s'ils existent, les éléments variables issus d'un bordereau de paiement des indemnités journalières (BPIJ) lié à cet arrêt.

Suppression ou annulation d'un arrêt de travail

Si vous avez saisi par erreur un arrêt de travail, deux cas peuvent se présenter :

De même, si vous utilisez la gestion avancée des arrêts de travail, un arrêt de travail duquel découlent des éléments variables (absences, maintien de salaire...) ayant eu un impact sur des bulletins déjà clos, ces éléments variables ne pouvant plus être modifiés ou effacés, l'arrêt de travail ne peut plus être supprimé, mais seulement annulé.

Enfin, comme cela a été dit plus haut, si on s'est trompé sur la date du dernier jour travaillé et que l'arrêt a déjà été transmis en DSN, le seul moyen de corriger est d'annuler ce premier arrêt, de transmettre cette annulation en DSN, puis de saisir et transmettre en DSN un nouvel arrêt à la bonne date.

Important : dès lors qu'on annule un arrêt de travail qui avait été transmis en DSN, il est impératif d'envoyer cette annulation en DSN. Cela se fait comme l'envoi initial de l'arrêt, via une DSN événementielle. Mais comme l'arrêt est marqué comme « annulé », LDPaye le transmettra en DSN avec le motif 99-Annulation en lieu et place du motif initial de l'arrêt. Vous n'avez pas à intervenir sur ce motif au niveau de l'arrêt de travail : cela se fait automatiquement.

Remarque : il est possible de réactiver un arrêt de travail qui aurait été annulé par erreur : il faut se positionner sur cet arrêt et cliquer sur le bouton Supprimer en tenant la touche Majuscule enfoncée.

Transmission de l'arrêt en DSN

Une fois l’arrêt saisi, il doit être transmis en DSN. L’employeur dispose d’un délai de 5 jours suite à la prise de connaissance de cet arrêt pour transmettre les informations en DSN.

On peut le faire directement depuis la fenêtre principale de gestion des arrêts par le bouton DSN. L’assistant de création d’une DSN est alors proposé, pour l’arrêt de travail sélectionné. Il ne sera pas possible de transmettre par ce biais d’autres arrêts de travail.

Si on souhaite envoyer simultanément plusieurs arrêts de travail, il faut lancer la création de la DSN depuis le menu Traitement mensuel/Déclarations Sociales Nominatives, bouton Nouvelle déclaration, en sélectionnant ensuite le type 04-05 - Signalement Arrêt de travail ou Reprise.


Pour en savoir sur la déclaration des arrêts de travail en DSN, reportez-vous au document intitulé Gestion des arrêts de travail dans la base de connaissances Net-Entreprises. Nous en reprenons ci-après la partie la plus intéressante (version du 16/12/2020).

1/ L’utilité du signalement

Le signalement d’événement permet :

2/ Le report des informations

Le report des informations transmises via le signalement dans la DSN mensuelle permet l’historisation de ces données relatives à l’individu dans le système d’information. Sur la base de ces informations retranscrites en DSN mensuelles, il sera alors possible de constituer l’historique de l’individu.

3/ Le signalement et la subrogation

Dans le cadre des arrêts de travail, il convient de préciser les dates de subrogation liées à la convention collective.

La subrogation n’est valable que pour un arrêt, il faut renseigner les informations liées à la subrogation pour chaque signalement d’arrêt de travail. Si un individu est arrêté du 15 au 30 juillet et que l’entreprise a renseignée une date de fin de subrogation au 31 décembre, et que par la suite ce même individu est arrêté du 1er au 15 septembre, alors la subrogation renseignée dans le cadre du premier arrêt n’est pas exploitée car il s’agit d’un nouvel arrêt. Il convient de redéclarer la subrogation pour ce nouvel arrêt.

Une subrogation, lorsqu’elle concerne le même arrêt, ne peut pas s’arrêter et reprendre pendant la durée de l’arrêt.

Pour rappel, même en cas de subrogation, un signalement d’événement est attendu.

4/ Doublonnement de la DSIJ

La CNAM n’attend la réception de la DSIJ que par une seule modalité déclarative. Dans le dispositif DSN, si la DSIJ n’est pas reconstituée (retour du compte rendu métier avec description de l’anomalie), cette dernière n’est pas distribuée à la CNAM / MSA. Dans ce cas, si l’anomalie s’avère impossible à corriger à très courte échéance, nous vous invitons à envoyer une DSIJ via l’ancienne formalité.

5/ Date et motif de la reprise

La valorisation de la date et du motif de la reprise nécessite d’être clarifiée afin que ces deux informations soient correctement prises en compte par la CNAM / MSA.

Le tableau ci-dessous récapitule les signalements Arrêt de travail et Reprise suite à arrêt à opérer en DSN, en fonction des données connues pour l'arrêt de travail : pas de reprise connue, reprise anticipée, reprise à la date prévue, prolongation.

6/ Profondeur de l’information nécessaire à la reconstitution de la DSIJ

Afin de réaliser la reconstitution de la DSIJ, il est indispensable de pouvoir se baser sur les informations de l’individu préalablement historisées via les dépôts des DSN mensuelles précédentes. En pratique, cela se traduit par :

- Pour les CSP standards et apprentis, jusqu’à 6 mois d’historique est analysé

- Pour les autres CSP, 12 mois d’historique est analysé.

- 12 mois d’historique est systématiquement analysé.

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