Important : en version 10, la comptabilité analytique a subi une profonde mutation. Tout ce qui est décrit dans ce chapitre ne s'applique donc qu'aux versions 10 et ultérieures de LDCompta.
Quand on active le module de comptabilité analytique, on doit définir le nombre d’axes que l’on souhaite mettre en œuvre :
Précision importante : toutes ces données analytiques (de 1 à 3 axes, plus l’axe quantité) sont sur le même « plan » analytique. Cela signifie concrètement que la ventilation d’une écriture sur les 3 axes se fait simultanément sur un seul et même écran de saisie, et non pas successivement sur 3 écrans, un pour chaque axe ayant été activé. Ce choix a été fait pour diverses raisons, la première étant que cela est plus simple et plus rapide en saisie dans la grande majorité des cas. Mais cela peut poser problème lorsqu’on a effectivement une ventilation « multiple » à faire sur plusieurs axes : par exemple, une charge à ventiler sur 3 sections et sur 3 affaires, avec croisement entre ces sections et affaires. En saisissant sur 2 plans, on aurait saisi 3 lignes de ventilation par section, puis 3 lignes de ventilation par affaire. Mais comme on saisit sur un seul plan, il faudra saisir 9 lignes de ventilation (en supposant que les 3 affaires se croisent sur les 3 sections), et calculer les montants de chaque ligne par des règles de prorata. Cela est effectivement plus complexe. On verra plus loin qu’on dispose de tables de ventilation sur chacun des trois axes, et qu’on peut donc pallier, au moins partiellement, à cette difficulté en faisant un usage aussi large que possible de ces tables de ventilation.
L’usage de chacun des trois axes analytiques peut se paramétrer de façon distincte :
Par exemple, l’utilisation de l’axe 2 peut être conditionnée par la classe de comptes analytiques (niveaux de regroupement) de l’axe 1. Et l’utilisation de l’axe 3 peut être conditionnée par la classe de comptes analytiques de l’axe 1 ou de l’axe 2.
Quant à l’usage de l’axe « quantité », il peut être fonction de la classe de comptes généraux, ou de la classe de comptes analytiques de l’un ou l’autre des 3 axes analytiques que l’on a activés.
Tout ceci se configure dans l’écran obtenu par le menu Fichier/Paramètres analytiques/Classes de comptes gérées en analytique.
On peut définir des tables de ventilation sur n'importe lequel des 3 axes analytiques, dans le menu Fichier/Paramètres analytiques.
Ces tables peuvent être saisies en pourcentage, mais aussi en montant. En d’autres termes, le total des ventilations n’est pas obligatoirement égal à 100. On peut ainsi plus facilement saisir des clés de répartition que l’on a déjà par ailleurs (Chiffres d’affaires, consommations électriques, litres de gasoil…) sans avoir à tout convertir en pourcentage.
Par la suite, chaque fois que l'on saisit la ventilation analytique d'une écriture, on pourra au choix utiliser un code axe (1, 2 ou 3) ou un code table de ventilation.
Le système mémorise pour chaque écriture la ventilation saisie (qui peut faire éventuellement appel à des tables) et en parallèle la ventilation analytique finale résultant de l’application de ces tables. Si aucune table de ventilation n’a été utilisée en saisie d’une écriture, ventilation saisie et ventilation finale sont égales bien sûr.
Exemples :
Sur l’axe 1, je dispose des codes S1 et S2, et d’une table de ventilation nommée TS1 qui répartit 60% sur S1 et 40% sur S2.
Sur l’axe 2, je dispose des codes A1 et A2, et d’une table de ventilation nommée TA1 qui répartit 50% sur A1 et 50% sur A2.
Écritures saisies Écritures finales
Ligne Axe 1 Axe 2 Montant Ligne Séquence Axe 1 Axe 2 Montant
1 TS1 A1 100 1 1 S1 A1 60
1 2 S2 A1 40
1 S1 TA1 80 1 1 S1 A1 40
2 S2 A2 20 1 2 S1 A2 40
2 1 S2 A2 20
1 TS1 TA1 100 1 1 S1 A1 30
1 2 S1 A2 30
1 3 S2 A1 20
1 4 S2 A2 20
L’intérêt de cette double mémorisation, ventilation saisie et ventilation finale, est qu’on peut à tout moment demander à recalculer la ventilation finale, c'est-à-dire à réappliquer les tables de ventilation suite à une modification de celles-ci. Ainsi, lorsqu’une clé de répartition n’est connue qu’en fin de mois, on peut quand même saisir les écritures tout au long du mois avec une table de ventilation dont le contenu sera « théorique », puis demander à réappliquer cette même table en fin de mois lorsqu’on connaît la clé de répartition « réelle », clé que l’on aura saisi dans la table en question.
On dispose pour cela d’une nouvelle procédure, accessible par le menu Saisie/Retraitement des écritures analytiques ou Outils/Vérification des données. Cette procédure permet de réaliser différentes choses :
On peut avoir bien entendu plusieurs lignes successives pour une même écriture, pour traiter le cas des ventilations multiples. Chaque code analytique peut également être celui d'une table de ventilation. La feuille Excel doit impérativement être triée par N° écriture. Elle doit comporter une première ligne d'en-têtes de colonnes (ligne qui est ignorée). La feuille à traiter doit être la première feuille du classeur, qui peut être au format .xls ou .xlsx.
Remarque : si on souhaite préparer la feuille Excel des écritures qui doivent être reventilées, on peut le faire par une extraction par LDSQL du fichier des écritures analytiques CPAHIS.
Exemple 1 : extraction de toutes les écritures analytiques du journal d'achat sur une période donnée
SELECT cpahis.necr,csec,caff,cdes,
CASE WHEN cpahis.codc=cpthis.codc THEN cpahis.mont ELSE cpahis.mont*-1 END AS mont, qtue
FROM cpahis JOIN cpthis ON cpahis.necr=cpthis.necr
WHERE cpahis.jnal='AC' AND cpahis.date LIKE '201901%' AND nect=0 ORDER BY necr,neca
Exemple 2 : extraction de toutes les écritures analytiques présentes dans une section d'attente avant reventilation
SELECT cpahis.necr,csec,caff,cdes,
CASE WHEN cpahis.codc=cpthis.codc THEN cpahis.mont ELSE cpahis.mont*-1 END AS mont, qtue
FROM cpahis JOIN cpthis ON cpahis.necr=cpthis.necr
WHERE csec='ATTENTE' AND nect=0 ORDER BY necr,neca
On peut alors corriger les ventilations dans la feuille Excel, puis importer ensuite ce fichier Excel pour reventilation.
La comptabilité analytique peut être alimentée par deux flux d'écritures distincts :
La procédure d'interface standard du progiciel supporte les deux types de flux décrits ci-dessus.
Pour ce qui est des restitutions, LDCompta offre en standard :
La comptabilité analytique est tenue dans tous les cas en devise de référence.
Si vous avez activé le module Devises, toute pièce enregistrée en devise en comptabilité générale est automatiquement convertie et enregistrée en devise de référence pour ce qui est de sa ventilation en comptabilité analytique. Les mouvements purement analytiques (OD analytiques) ne peuvent être saisis quant à eux qu’en devise de référence.
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