Au fil des années, de nombreuses entreprises de l'immobilier ont adopté le progiciel LDPaye. Et de ce fait, LDPaye a intégré quelques adaptations afin de coller au plus près des besoins de ces entreprises.
La première chose qu'il faut savoir, c'est qu'une entreprise du monde de l'immobilier gère un (très) grand nombre de sociétés différentes. En effet, chaque copropriété, dès lors qu'elle emploie un salarié (un gardien d'immeuble par exemple) doit être gérée, du point de vue de la paye, comme une société à part entière. On se retrouve donc assez vite à devoir gérer la paye de centaines de sociétés (des SCI la plupart du temps), la plupart de ces sociétés n'employant qu'entre un ou deux salariés. Or, dans la plupart des logiciels de paye, la gestion est faite par société, avec une certaine « étanchéité » entre les différents sociétés. La plupart des traitements mensuels doivent donc être répétés société par société. S'il y en a des centaines, cela devient ingérable.
Pour contourner ce problème, LDPaye permet de gérer ces sociétés comme on gère habituellement les différents établissements au sein d'une même société. Ainsi, dans un environnement de paye donné (un répertoire de données), on active ce mécanisme par un paramètre spécifique décrit plus loin. On crée ensuite une seule société dans cet environnement, qui représente la société de gestion de la paye : le cabinet de gérance immobilière, qui va émettre les déclarations. Puis au sein de cette société, on crée en tant qu'établissement les différentes sociétés (SCI) gérées par le cabinet. Et on crée ensuite les salariés de ces sociétés, en les affectant à l'établissement correspondant à la SCI qui les emploie.
Comme les SCI sont créées en tant qu'établissements et non pas de sociétés, quand on rentre dans la société, on voit l'ensemble des salariés de tous les établissements, donc de toutes les SCI gérées par le cabinet. Et l'on peut donc lancer les traitements mensuels de paye de façon globale : calcul des bulletins, impression des bulletins, création des bordereaux de versement DSN, création et envoi des DSN. Il n'est pas nécessaire de basculer sans cesse d'une société à une autre.
D'autres petites adaptations ont été faites ici ou là, soit pour faciliter certaines opérations, soit pour éviter des erreurs potentielles. Tout cela est décrit ci-après.
Toutes les spécificités du monde de l'immobilier sont conditionnées par un paramètre unique : il s'agit du paramètre programme nommé DADUETAB, qui doit porter la valeur O (pour Oui) en première position de sa valeur alphanumérique.
Bien entendu, ce paramètre doit être activé au démarrage du dossier de paye et ne doit plus être modifié ensuite, car il conditionne de nombreuses choses dans le logiciel.
De plus, sachez que pour démarrer un dossier de paye dans le monde de l'immobilier, il existe un plan de paye LDI dédié, qui contient déjà la plupart des rubriques et cotisations adaptées à ce monde, et notamment les rubriques spécifiques de paiement des gardiens d'immeuble. Il faut donc démarrer à partir de ce plan de paye LDI et non du plan de paye standard LDZ utilisé habituellement.
La première spécificité, c'est que l'adresse et le SIRET portés dans cette Fiche établissement seront utilisés partout dans le logiciel, en tant qu'adresse et SIRET établissement, mais aussi en tant qu'adresse et SIREN de la société. Par exemple, le bloc 06-Entreprise de la DSN sera renseigné avec les données issues de la cette fiche établissement, et non celles renseignées dans la Fiche société.
Par ailleurs, le mois de clôture de l'exercice, une donnée qui est présente dans la Fiche société, peut également dans ce cas être renseignée dans la Fiche établissement. Ce champ apparait en haut à droite de l'onglet Détail. Ce mois de clôture était transmis en DSN jusqu'en 2017 ; il ne l'est plus depuis. Il n'y a donc plus lieu de renseigner cette donnée.
Un champ supplémentaire intitulé Délégation est proposé en haut de l'onglet Détail de cette fiche établissement, juste en dessous du champ Profession ou activité. Il se présente sous forme d'une liste déroulante qui comprend normalement trois valeurs :
Dès lors que cette valeur est renseignée, elle est utilisée lors de l'impression des bulletins, au travers d'une personnalisation du bulletin propre au monde de l'immobilier. En haut à gauche de ces bulletins, on retrouve ainsi la raison sociale et l'adresse de la société (donc celle du cabinet de gestion), cette mention pour le compte du propriétaire ou pour le compte du syndicat des copropriétaires, puis la raison société et l'adresse de l'établissement (donc de la SCI qui emploie le salarié).
A savoir : les libellés des différentes mentions apparaissant dans la liste déroulante Délégation sont à renseigner dans le paramètre programme DADUETAB, entre les positions 65 et 256 de la valeur alphanumérique. On peut donc renseigner jusqu'à 3 libellés distincts : positions 65 à 128, 129 à 192, 193 à 256.
L'assujettissement à la taxe sur les salaires est géré ici par établissement, c'est à dire par SCI. On dispose de plusieurs champs sur l'onglet Détail pour cela :
La gestion des acomptes mensuels et trimestriels, surtout utile dans le monde de l'immobilier et l'état supplémentaire avec présentation de type CERFA sont présentés plus en détail au chapitre 9.5.3 Taxe sur les salaires.
Comme cela a été dit plus haut, la première spécificité est que le bloc 06-Entreprise est renseigné avec l'adresse et le SIREN de l'établissement, et non pas ceux de la société comme c'est le cas habituellement.
D'autre part, sur le plan 3 - Récapitulatif des établissements déclarants de la fenêtre de création d'une DSN, il n'y pas lieu de choir l'établissement émetteur de le la déclaration, celui qui est utilisé pour renseigner le bloc 01-Émetteur. Dans le cas de l'immobilier, les données de ce bloc sont toujours issues de la Fiche société : c'est le cabinet de gestion immobilière qui est l'émetteur des DSN.
Enfin, pour ce qui est des bordereaux de versement, l'établissement payeur ne peut en aucun cas être différent de l'établissement déclaré (les établissements correspondant, dans le cas de l'immobilier, à des sociétés distinctes). Les champs relatifs à cet établissement payeur sont donc systématiquement masqués.
Ce point concerne aussi la gestion des OPS destinataires de la DSN, quand on définit les liens entre ces OPS et les établissements. Là-aussi, la notion d'établissement payeur disparaît.
A savoir :
Pour les utilisateurs du logiciel de gestion immobilière IMMOPEN, il existe une fonctionnalité supplémentaire consistant à calculer et enregistrer le détail par salarié pour chaque bordereau de versement. Pour l'activer, il faut renseigner le caractère O (pour Oui) en 2ème position du paramètre programme DADUETAB. Un fichier supplémentaire nommé DNBCOL_M sera créé dans la base de données de LDPaye pour recevoir ces données, à la création du 1er bordereau faisant suite à ce paramétrage.
Les données enregistrées dans ce fichier sont récupérées au travers de la méthode :IMMOPEN_DétailBordereau(<Code société (interne)>, <Code établissement>, <Identifiant OPS>, <Mois de paye>) disponible dans l'API de LDPaye.
Une documentation de cet API, utilisée principalement dans le cadre des échanges de données entre LDPaye et IMMOPEN, peut vous être fournie sur simple demande auprès de LD SYSTEME.
Cette procédure retourne les valeurs du dernier bordereau validé correspondant aux paramètres reçus. La valeur de retour est une chaîne, de plusieurs enregistrements séparés par le caractère RC. Chaque enregistrement est constitué des zones suivantes, séparées par le caractère TAB :
Les 14 premières zones (jusqu'au code établissement payeur), provenant de l'entête du bordereau de versement, sont identiques sur toutes les lignes.
Dans le même ordre d'idée, toujours pour IMMOPEN, l'API de LDPaye propose une méthode :IMMOPEN_Comptabilisation(<Code société (interne)>, <Code établissement>, <Mois de paye>). Cette procédure retourne une valeur chaîne, de plusieurs enregistrements séparés par le caractère RC. Chaque enregistrement est constitué des zones suivantes, séparées par le caractère TAB :
Toutes les cotisations marquées comptabilisée dans le plan de paye sont regroupées et retournées. En revanche, seules les rubriques dont le libellé famille contient le caractère $ sont regroupées et retournées (les autres sont ignorées).
Toujours dans un environnement dédié Immobilier, on peut (on doit même) réaliser des associations entre banques de paiement et établissements (c'est à dire SCI).
Cette fonctionnalité s'active via le paramètre programme BANQETAB, en renseignant la valeur O (Oui) en position 1 (comme on le fait pour le paramètre DADUETAB).
Les fonctions affectées par cette procédure de paiement spécifique sont décrites ci-après.
Dans la fenêtre de gestion des banques, le bouton Établis. associés donne accès à une fenêtre où l'on peut associer un ou plusieurs établissements (par pointage) à la banque courante.
Remarque fonctionnelle : normalement, si on gère N établissements (c'est dire N SCI), on doit définir N journaux de banque, chaque SCI gérée devant avoir son propre compte bancaire pour payer les salariés et les OPS (URSSAF, Retraite, DGFiP...). Il n'y a que dans le cas de la gérance « intégrale » où l'on peut encore utiliser un seul compte bancaire (ouvert par le cabinet de gestion immobilière) pour payer les salariés et les OPS pour le compte des différentes SCI gérées.
Le fait de réaliser cette association entre établissement et banque de paiement permet donc de « figer » la banque de paiement de l'établissement : partout ailleurs dans le logiciel LDPaye, c'est cette banque de paiement qui sera utilisée sans pouvoir y déroger. Cela évite bien des erreurs, car en standard (si on n'a pas activé cette spécificité Immobilier), LDPaye propose le choix de la banque de paiement parmi toutes celles définies dans la table des banques.
Remarque technique : ces liens Établissement => Banque sont mémorisés dans des paramètres programmes nommés BANQSSSEEE, avec SSS=Code société et EEE=Code établissement.
Dans la phase de préparation des paiements, on affecte systématiquement les paiements des salariés de chaque établissement à la banque associée à cet établissement, en ignorant toutes les autres règles (on ignore même les montants maxi par banque, avec simplement un avertissement si on dépasse le montant autorisé pour une banque donnée).
Dans la fenêtre de de préparation du fichier des virements à télétransmettre, le système présente non pas les codes journaux de banque destinataire (2 caractères) pour lesquels il y a des virements en attente, mais les codes banque à 5 chiffres (5 chiffres du début du RIB de la banque) pour lesquels il y a des virements en attente.
On sélectionne donc une banque sur cet écran, qui peut représenter plusieurs journaux de banque, mais qui sont rattachés à la même banque (BNP, Société Générale, Banque Populaire, Crédit Agricole, Crédit Mutuel...), même si ces comptes de banque sont ouverts dans des guichets différents.
Le fichier résultant contient tous les virements émis depuis la banque sélectionnée : il s'agit d'un seul fichier comportant plusieurs ordres de virements distincts, un pour chaque journal de banque rattaché à la banque en question. Cela évite d'avoir à constituer autant de fichiers SEPA que l'on a de comptes bancaires utilisés pour payer les salariés des différentes sociétés : dans le meilleur des cas, si tous les comptes bancaires des différentes SCI sont ouverts dans une même banque, on n'a qu'un seul fichier de virements SEPA à préparer et à télétransmettre.
A savoir : la procédure de démarquage des virements fonctionne de même : puisqu'on a émis un seul fichier de virement pour la banque, si on doit démarquer, ce démarquage se fait globalement pour tous les virements inclus dans le fichier de virements, donc par code banque et non par code journal de banque comme cela est fait habituellement.
Remarque complémentaire : afin d'avoir, sur l'écran de préparation des paiements, un libellé clair en regard du code banque à 5 chiffres, il faut « formater » correctement les libellés des différents journaux de banque. Ce libellé doit être en 2 parties, avec un caractère « séparateur ». Ce caractère séparateur peut être fixé en position 2 du paramètre programme BANQETAB ; à défaut, si ce caractère n'est pas renseigné, le système utilise le tiret comme caractère séparateur.
Exemple : BNP - ROMANS CPT XXXXXXXX . Avant le tiret, c'est le libellé de la banque (BNP) ; après le tiret, le libellé décrit l'agence et le compte.
Lors de la saisie d'un arrêt de travail, si on demande la subrogation, on doit choisir la banque sur laquelle seront versées les indemnités journalières de sécurité sociale. Ne sera proposée ici que la banque associée à l'établissement dans lequel le salarié est affecté au dernier jour travaillé et payé.
Et la saisie d'un établissement centralisateur pour la gestion des arrêts de travail ne sera pas proposée.
Là-aussi, la banque de paiement sera cela celle associée à l'établissement concerné par le bordereau de versement. Cela concerne aussi la gestion des OPS destinataires de la DSN, quand on définit les liens entre ces OPS et les établissements : la banque de paiement proposée sera celle associée à l'établissement.
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